Crédit photo: zoosnow sur Pixabay Quand j’étais petite, avec mes parents, tous les étés on “partait en vacances”. Ça prenait des formes et des destinations différentes à chaque année, mais ça impliquait nécessairement un road trip. Je suis née sur la Côte Nord, tu prends ton char pis tu sors, c’est de même que ça marche. Et je me rappelle que chaque été j’étais fascinée par ça: (voir photo) Y’en a pas de ça par chez-nous. J’en voyais majoritairement sur le bord des autoroutes, une autre affaire qu’on a pas par chez-nous, donc dans ma tête, l’association s’est crée rapidement: c’est des fleurs de vacances. Je me rappelle aussi que j’étais (et suis toujours) fascinée par la couleur. Un genre de bleu mauve, pas foncé mais pas pastel non plus, étalé sur une tige en longueur à travers des feuilles vertes foncées. Et chaque année, je demandais “Mais c’est quoi cette fleur?”. Personne savait. Les réponses allaient de “je l’sais pas” à “c’est juste des mauvaises herbes, on s’en sacre c’est quoi”. Fait que c’était des mystérieuses fleurs d’un bleu mystérieux, qu’on trouve juste quand on part en vacances. C’est resté comme ça pendant plusieurs années. Quand je suis partie de chez mes parents, je suis venue m’installer à Québec. J’avais pas d’auto au début donc j’étais pas souvent sur les autoroutes. Et les étés, je les travaillais donc pas de road trips. Les fleurs me sont sorties de la tête. J’en revoyais à l’occasion et ça me faisait sourire à chaque fois, mais sans plus. C’est plusieurs années plus tard, quand j’ai pris mes cours d’herboristerie que je les ai recroisées officiellement. On se promenait dans un champ pour identifier des “mauvaises herbes”, pis on a fini par tomber sur elles. Enfin, j’avais quelqu’un avec moi qui allait pouvoir me répondre! “C’est quoi ÇA?” en pointant les grappes bleues. Ça, c’est de la chicorée! Les nuages se sont tassés,…